Blaise Oberson
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8 avril 2025

Récit sous la lune

Récit sous la lune

Que tend un mirage

J’ai tôt dessiné la frange

D’un coup d’œil

Jeté à la flamme

Plus chaude que l’amertume

Dans le cœur

Du répit

Voici une proposition d’éclairage du poème. Pour ceux qui souhaitent comprendre le cheminement de l’auteur. Mais attention, à ne lire qu’après avoir eu son propre cheminement intérieur. Alors, peut-être et même certainement, l’éclairage sera différent, et, au final, tout aussi fort et juste. Car il n’y a pas une explication certaine à un poème. Simplement des sensations et des fulgurances personnelles, des émotions à soi… Cela permet néanmoins de donner un premier chemin possible à ceux qui me l’ont demandé…

Tentative de présentation du poème

Ce poème esquisse, frôle, effleure — comme le fait souvent le vrai. Le vrai désir, le vrai silence, la vraie douleur.

« Récit sous la lune / Que tend un mirage »
Il commence dans l’illusion.
La lune éclaire, mais de loin. Le mirage n’est pas un mensonge : c’est une promesse qu’on veut croire.
Peut-être une histoire qu’on se raconte à soi-même, les yeux ouverts sur l’ombre.
C’est le récit de ce qu’on cherche sans nommer.

« J’ai tôt dessiné la frange / D’un coup d’œil »
Il y a cette fulgurance du geste intérieur : tracer, d’un seul regard, la limite entre le connu et l’inconnu.
La frange — comme un bord de tissu effiloché ou le contour d’un souvenir — se dessine dans la hâte, ou la peur de voir trop clairement.
C’est un moment où tout vacille : on aperçoit quelque chose, mais on ne sait pas encore si c’est une vérité ou une fuite.

« Jeté à la flamme / Plus chaude que l’amertume »
C’est là que brûle le cœur.
Une flamme qui dépasse la douleur, qui consume le regret. Une passion secrète, peut-être honteuse, peut-être belle, mais toujours vive.
Elle éclaire autrement que la lune. Elle brûle au-dedans.
Et dans cette chaleur, il y a plus que de la souffrance : il y a une tension, un appel.

« Dans le cœur / Du répit »
Et pourtant, à la fin, il y a un paradoxe.
Le centre du poème, son battement sourd, se loge dans un répit.
Comme si, au plus profond de l’agitation, se cachait une paix clandestine.
Un abandon.
Un silence choisi.
Ou peut-être le simple fait de se retrouver là, face à soi, dans ce qui reste quand le feu a tout pris.

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