Poème de Anise Koltz
La nuit Secrètement Parfois j’avale un morceau Alors moi aussi…
La nuit
Secrètement
Je prends la lune dans la bouche
Parfois j’avale un morceau
Alors moi aussi
Je déborde de sa lumière
Empruntée.
Anise Koltz, recueil « le paradis brûle », Éditions de la Différence, 1998
Photo de Anise Koltz, image sur le site du « marché de la poésie », Paris.
Sous la plume de la poétesse Anise Koltz, la nuit devient un lieu d’intimité silencieuse.
Le geste de « prendre la lune dans la bouche » évoque une tendresse enfantine, mais aussi une tentative d’absorber la beauté fragile du monde.
Sa lumière « empruntée » rappelle que nous sommes, tous, faits de fragments d’étoiles, de reflets partagés.
Un poème qui éclaire l’obscur par une douceur rare.
Anise Koltz (1928–2023) est l’une des grandes voix de la poésie contemporaine.
Écrivant entre douleur et lumière, elle nous offre une langue épurée, dense, où chaque mot porte le poids du silence et de l’invisible.
Son œuvre traverse les thèmes du deuil, de la vie, de l’âme blessée — mais toujours avec une étrange douceur, presque chuchotée.
Dans son recueil Le paradis brûle (Éditions de la Différence, 1998), elle donne à la nuit et à la lumière une profondeur bouleversante.
A consulter : https://culture.lu/blog/articles/litterature/anise-koltz-poetesse-hors-du-temps
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